Le 7 juin 1944, au lendemain du débarquement en Normandie, des troupes allemandes envahissent Saint-Pierre-de-Clairac près d’Agen. Neuf résistants, dont sept du village, et deux patriotes non engagés sont arrêtés et exécutés pour détention d’armes et actes “terroristes”. Cette expédition punitive, menée par la Waffen-SS de la division Das Reich et la Gestapo d’Agen, fait partie d’une opération plus large contre la résistance du Corps franc Pommiès.
L’origine du drame est la dénonciation d’un résistant par un milicien, conduisant à une série d’arrestations et de tortures. Les Allemands et les miliciens se rendent d’abord au Château de Laclotte à Castelculier, où ils font six victimes, puis au village de Saint-Pierre-de-Clairac, où ils en font onze.
Ce récit, basé sur des témoignages de survivants et des enquêtes officielles, est dédié à la mémoire des victimes de crimes de guerre et de la barbarie nazie.
Extrait du livre : 7 JUIN 1944
Après le débarquement, en soirée du 6 juin, les résistants se mobilisent à l’appel de Londres
Le 6 juin au soir, les résistants de SAINT-PIERRE-DE-CLAIRAC entrent en possession d'un armement individuel, de même d'ailleurs que les trois antennes rattachées à ce groupe. La distribution est organisée par JUTEAU, après qu’il ait récupéré avec MAINGUET et BALSAN les armes destinées au groupe de SAINT-PIERRE dans l’après-midi du 6 juin au domicile de Guichard à Bon-Encontre.
De son côté MAINGUET assiste en sa qualité de chef de groupe local de SAINT-PIERRE-DE-CLAIRAC à un rassemblement du réseau sous forme de conseil de guerre présidé par STREIFF (responsable de cette compagnie au sein du bataillon d’Agen, groupement Nord-Ouest du CORPS FRANC POMMIES) avec ses officiers les abbés Pierre FRISCHMAN et Pierre MAUREL, réunion à laquelle participaient également Raymond GUICHARD et André MAZEAU.
Le groupe STREIFF se sépare au petit matin du 7 juin après avoir accompli les derniers préparatifs pour commencer une action effective et armée contre les allemands dans la soirée. L'armement dont il dispose à la suite de nombreux parachutages apparaissant comme très sérieux (mitraillettes, fusils, grenades, munitions abondantes etc…) et particulièrement apte à opposer en toutes occasions une riposte sévère à l'occupant.

Castelculier, Nouvelle-Aquitaine
France 47240